Depuis le 30 mars dernier, et jusqu’au 25 avril, la Médiathèque accueille l’exposition itinérante « 𝑆𝑎𝑚𝑜𝑢𝑟𝑎ï𝑠, 𝑙’𝑒𝑚𝑝𝑟𝑒𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑠𝑔𝑢𝑒𝑟𝑟𝑖𝑒𝑟𝑠 », prêtée par le Département des Alpes-Maritimes.
Constituée d’une sélection de 10 estampes japonaises issues de la collection du musée départemental des arts asiatiques, cette exposition revient sur l’histoire millénaire des samouraïs, les légendes et récits qui les entourent, depuis leur consécration en tant que maîtres du pays jusqu’à la révolte des derniers d’entre eux luttant pour leur survie.
Le vernissage, qui a eu lieu le 5 avril, a été marqué par une démonstration impressionnante du « Nice Kendo Club ».
Les cris percutants du Kiai ont ponctué cette présentation de l’art millénaire du sabre japonais, en miroir à l’exposition.
Pour accompagner cette expérience visuelle et sonore, un buffet aux saveurs du pays du Soleil Levant a été servi.
Tout au long du mois, la Médiathèque propose une série d’ateliers pour tous les âges.
Sous la conduite d’artistes, les participants peuvent s’essayer à l’art des Haïkus et de l’aquarelle avec Laure Barontini, ou se familiariser avec la technique fascinante de la linogravure avec Béatrice Couvret.
En parallèle, une sélection de livres et de jeux de société japonais, prêtés par la Médiathèque Départementale, est mise à disposition des visiteurs, offrant ainsi une découverte plurielle de la richesse culturelle du Japon.
🥷 Le samouraï, image d’une figure guerrière millénaire (présentation departement 06)
Souvent fantasmée sous la forme d’un guerrier valeureux armé de son katana et répondant à un code d’honneur strict, la figure du samouraï est profondément ancrée dans l’histoire et les représentations du Japon ancien et contemporain.
Apparus au tournant des IXe et Xe siècles, les samouraïs sont d’abord des hommes au service de notables, souvent chargés du maintien de l’ordre. Dès le XIIe siècle, ils forment une classe hétérogène de guerriers qui occupe le sommet de la hiérarchie sociale. Dans ce régime seigneurial, certains notables en quête de pouvoir constituent des armées de samouraïs et les conflits se multiplient.
Deux familles, les Taira et les Minamoto, gagnent particulièrement en influence et s’affrontent lors de la guerre de Genpei (1180-1185). Vainqueurs, les Minamoto s’emparent du pouvoir et instaurent en 1192 le premier shogunat qui prend fin en 1333.
Après une période de grande instabilité politique, l’époque d’Edo (1603-1868) correspond à une pacification du pays. Cette situation n’entrave en rien la position sociale dominante des samouraïs qui, faute de combats, deviennent des guerriers d’apparat. Par la suite, après un millénaire d’existence, cette figure emblématique de la société japonaise disparaît avec l’instauration de l’ère Meiji (1868-1912). Dans un pays en pleine modernisation, déchu de ses privilèges et notamment de son droit exclusif à porter les deux sabres, le samouraï est finalement mis de côté.
Si le samouraï est dans un premier temps un cavalier formé au maniement de l’arc, un véritable art de la guerre se développe ensuite. Les armures évoluent pour protéger au mieux les guerriers face aux nouvelles armes : sabres, lances puis armes à feu. En temps de paix, certains délaissent les armes pour les pinceaux, se faisant peintres, calligraphes ou poètes. C’est toutefois l’image du héros chevaleresque qui est mise à l’honneur par la culture populaire dès le milieu du XXe siècle à travers le cinéma, le manga ou encore le jeu vidéo.