Maxim Chané ? Ce nom ne vous dit peut être rien et pourtant, ce Saint-Andréen est devenu en octobre Champion du monde du XTERRA Short Track.
Savant mélange entre VTT, cross country et nage en eau libre, le cross triathlon connu aussi sous le nom de « triathlon XTERRA », ou « triathlon nature », est né aux États-Unis à la fin des années 90. Depuis une vingtaine d’années, cette discipline connaît un bel engouement notamment avec le circuit international Xterra© et ses courses à travers le monde.
C’est avec beaucoup d’humilité que Maxim a répondu aux questions de la rédaction.
Quel est votre parcours ?
Petit j’habitais à Saint-André et fréquentais l’école primaire Germaine Chemin. Adolescent, mes parents ont déménagé à Falicon, du coup j’ai fait le reste de ma scolarité au collège & lycée Henri Matisse puis en sports-études à Don Bosco. Ensuite j’ai poursuivi mes études dans une école d’ingénieur à Polytech Nice Sophia. En février 2020, (malheureusement juste avant le confinement) je décide de me lancer à 100 % dans le sport.
Pourquoi ce sport ?
J’ai toujours aimé être dans la nature. J’ai commencé tout-petit par le VTT au Club VTT de l’Abadie. C’est « mon sport de passion d’origine. » Un jour ma mère m’a inscrit à une course à pied, que j’ai gagnée. Cette expérience m’a beaucoup plu. Puis, je me suis dit qu’il ne manquait qu’un seul sport pour faire un sport complet qui cumule ces deux sports que j’aimais bien et c’est là que je me suis mis à la natation. Au fil de mes expériences j’en suis venu au cross triathlon.
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce sport ?
Sa pluridisciplinarité. On ne s’ennuie jamais parce qu’il y a trois sports et que ça fait travailler tout le corps. Le haut avec la natation, le bas avec le vélo et la course à pied. Je suis dehors toute l’année, je voyage et c’est aussi ça qui est chouette.
A l’instar du triathlon plus traditionnel, au cross triathlon on se retrouve à faire des courses dans des endroits vraiment magnifiques parce que les conditions pour ce type de course nécessitent de l’eau hors bassin, des montagnes et souvent la chaleur.
À quel moment passe-t-on de sportif amateur à professionnel ?
En terme de course, c’est arrivé assez tôt. J’étais déjà professionnel sur les courses en étant étudiant mais pour gagner vraiment sa vie et être professionnel à 100 % il faut avoir une certaine rentrée d’argent. Pour cela, il faut être assez fort pour rentrer dans les grilles de prix et trouver des sponsors. Ça prend un peu de temps. Il faut d’abord se faire la main, puis passer professionnel quand on voit qu’on a assez d’entrées d’argent.
Une rencontre déterminante
J’ai rencontré Nicolas Lebrun* sur Xterra en 2014 et je me suis entraîné avec lui pendant 3 années. C’est lui qui m’a apporté sa vision du sport et prouvé que c’était possible de gagner sa vie en faisant du sport. C’est en partie grâce à cette expérience que je me suis lancé en tant que sportif pro.
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*Nicolas Lebrun est un triathlète professionnel niçois, champion d’Europe en 2004, et champion du monde Xterra en 2005. Désormais, néo-retraité, il se consacre au développement du Xterra en Europe.
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À quoi ressemble la journée type d’un sportif de haut niveau ?
Il y a deux types de journées. Il y a d’abord les journées où on va s’entraîner pendant toute la période hivernale, quand il n’y a pas de compétitions. Pendant cette période, je suis comme qui dirait « un moine ». Je vais m’entraîner à la piscine à 7h30. Je rentre pour prendre un petit déjeuner puis je repars pour courir ou faire du vélo. Ensuite je déjeune, je fais une sieste puis l’après-midi c’est à nouveau course à pied ou vélo et enfin, de la musculation. J’enchaîne des routines comme ça pendant 4/5 mois de l’année.
Puis il y a l’autre partie de l’année où là, on fait des courses et du coup, je planifie mes voyages et fais la reconnaissance des parcours. C’est plus ou moins la même routine mais avec des entraînements plus légers.
Hormis le sport, avez-vous d’autres passions ?
Mon autre passion c’est de voyager donc j’ai de la chance ! Pratiquer le triathlon à haut niveau ça demande beaucoup de temps et d’énergie donc mon temps est consacré quasiment qu’à ça. De plus, maintenant que je suis passé professionnel, c’est comme une entreprise, il y a beaucoup d’à côté en dehors du sport comme la gestion de son image ou la gestion des partenaires et des sponsors… C’est un vrai travail !
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Sa dernière course triathlon : le championnat du monde à Molveno en Italie
Sa prochaine : la reprise des championnats le 15 avril à Taïwan
Pourquoi avoir choisi Saint-André de la Roche pour vous installer ?
J’ai vécu tout petit à l’Abadie, et mes parents résident à Falicon, juste à côté. Ma conjointe et moi cherchions à acheter et nous avons trouvé dans notre budget ici. Nous avons emménagé au mois de novembre dernier.
On est très contents. Je ne suis pas loin des montagnes. Je peux arriver des sentiers depuis le Mont Chauve et finir juste à côté de la maison ou aller courir au stade de la Lauvette. En plus, l’été il y a la piscine pour s’entraîner. J’espère qu’un jour elle ouvrira plus que l’été (rires). Ici c’est facile au niveau des points d’accès, je peux aller à vélo à la piscine Jean Bouin, on a un aussi un accès direct à l’autoroute donc pour se déplacer c’est vraiment pratique.
C’est un bon compromis entre être en retrait vers les montagnes et être quand même proche de la ville.
Participez-vous à des manifestations organisées sur la commune ? Si oui lesquelles ?
Malheureusement non… Depuis qu’on s’est installé on a fait 20 semaines de déplacement donc ça ne laisse pas beaucoup de temps pour aller aux manifestations de la commune. Mais cet été j’ai pu tester la piscine qui est vraiment top !
Quels sont vos projets futurs ? Objectifs à atteindre ?
M’améliorer en termes de résultats au niveau des compétitions et devenir champion du monde sur la discipline « longue distance » et puis continuer à performer sur toutes les compétitions au fur et à mesure.
