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« Sans armes, ni haine, ni violence » : Kaotik 747 revient avec un nouvel EP

Kaotik 747, le musicien urbain de la commune, a sorti son nouvel EP il y a quelques semaines.

Un album qui a commencé à voir le jour en 2015, à Marseille, dans les studios du groupe IAM. Été 2018 : alors en concert, notamment aux côtés du groupe NTM, Kaotik se fait repérer par une grosse société de production. « Je pense que ma musique leur a plu parce que c’est un rap qui parle à tout le monde, qui n’est pas vulgaire et sur lequel il y a énormément d’émotion. » Pour pouvoir assurer une tournée de concerts, Kaotik choisit donc 7 titres sur les nombreux qu’il a composé et sort « Sans arme, ni haine, ni violence » sur les plateformes digitales. La suite est entre les mains du public. « Aujourd’hui on joue l’avenir musical, c’est un gros tournant et c’est flippant ! », reconnait l’artiste.

7 titres, comme autant de coups de pinceaux qui dessinent le portrait de celui qui, pas à pas, se fait sa place dans le paysage musical. Car s’il n’hésite pas à parler de son histoire et de ses projets, c’est encore à travers ses textes que Kaotik se dévoile le plus.

Dans la brume

Deviens quelqu’un, taf et bosse dur, devient un Héros pour ta fille, devient un mari pour ta femme, devient celui qui vise les cieux et dans l’effort jamais n’se calme/ Fais comme moi, pas à pas, avance droit ne les écoutes pas, face aux requins fait preuve d’intelligence pour ne pas être l’appât

À l’heure d’internet et des réseaux sociaux, la gloire et la célébrité semblent à portée de clics pour beaucoup. Kaotik lui, a préféré choisir une autre voie. « Quand tu montes trop vite, tu redescends souvent aussi vite. Nous, peut-être qu’on galère énormément, mais on construit une histoire avec des fondations solides. » Une leçon qu’il espère transmettre aux jeunes de son public. « C’est le parcours d’un gamin de la DDASS qui monte tout doucement. Quand tu prends la racine de mon histoire et que tu remontes jusqu’à aujourd’hui, ça montre que soit tu travailles plus que les autres, parce que tu sais que tôt ou tard ça paye, même si ça met beaucoup de temps. Soit tu te laisses aller et puis c’est la rue, c’est la descente, et la descente je trouve ça trop facile. Baisser les bras c’est très simple. »

À la Spaggiari

Sans armes, ni haine, ni violence

Un credo que Kaotik s’est approprié, pour offrir une image du rap loin des clichés habituels. « Ce qui passe en radio aujourd’hui, je ne cautionne pas du tout. On va passer des artistes rap un peu violents, avec un texte qui ne veut rien dire, mais il n’y a pas la contrebalance. Évidemment, il faut de tout, ça reste le domaine artistique, mais ce serait bien aussi de mettre du rap conscient, porteur de messages. Quand j’interviens devant des jeunes, ils me disent « ça fait drôle, ton rap il est réel ». On se rend compte qu’il y a une demande de ces jeunes là. Si on ne leur donne qu’un style de rap à écouter, forcément ils ne vont écouter que ça.

Rien

Rien ne pourra stopper un homme qui a envie d’avancer, de construire et de bâtir. Je défends mes idéaux de façon concrète / SDF, enfants malades pour le reste il me faut un pense-bête / Je me moque de la gloire et de la compète je veux chanter la vie, dans des salles de concerts complètes / Rédiger des messages pour mieux les transmettre

Multipliant les projets, toujours un œil sur le téléphone, très présent sur les réseaux sociaux et réactif avec sa communauté de fans : être Kaotik747, c’est 24h sur 24. « J’ai d’autres morceaux qui sont déjà prêts, et on travaille encore ! Un des gros projets pour septembre, c’est la sortie d’un clip intitulé « Petit Ange » et qui sera dédié aux enfants malades. J’ai invité Soprano, Amir, la Fouine, Franck Dubosc, pas mal de célébrités et quasiment tout le monde a dit oui ! »

#Projet 18
kaotik pompier

Message à tous les quartiers de France, aux rappeurs connus et inconnus. Nous avons une responsabilité aujourd’hui, c’est d’aiguiller nos petits frères et nos petites sœurs

Se servir du rap et de la musique comme d’un vecteur pour passer un message, faire évoluer les mentalités et gommer les barrières. Avec #projet18, écrit pour les pompiers, les secouristes et les forces de l’ordre, l’objectif est atteint. Les commentaires affluent sous la vidéo Youtube du titre. « Ça fait drôle d’écouter un vrai morceau de rap à message », « Enfin du rap qui raconte une histoire vraie », « Merci de montrer la réalité des choses », « Du rap avec un message aussi émouvant, un grand bravo et merci de rappeler que le rap c’est pas juste un flot d’insultes ! « 

« Pour moi à la base le rap, l’écriture, c’est une thérapie. Les artistes que j’écoute le plus, ça va être Francis Cabrel, Tryo, Daniel Balavoine ou Freddie Mercury. Quand on prend ces artistes là, on se rend compte qu’ils ont 2 points communs : l’émotion qu’ils transmettent et l’écriture. Et moi, c’est ce que je veux faire, je veux toucher les gens. Je ne vais pas faire du rap pour les jeunes issus de quartiers ou non, parce que pour moi ce sont des carcans. Je fais de la musique pour qui veut l’écouter, et c’est à moi de donner envie aux gens de m’écouter. »

Dis leur

Continue l’combat lâche pas, tant qu’t’auras des choses à dire, le cœur l’écrira pour toi / Toi qui sait manier les mots, arme toi de ta plus belle plume et fait en sort de réveiller les mômes, faire cogiter les hommes, rendre hommage a nos zones

Via ses textes et ses engagements, Kaotik tente de mettre en lumière certains sujets sensibles. « Il y a des causes qui me touchent davantage : les SDF, les retraités, les enfants malades,… Quand je peux, j’essaie de partager, de faire quelque chose. On offre aussi la gratuité des concerts pour les enfants malades et les personnes âgées. »

Donnez-moi

Donnez moi une plume, donnez moi une chance je la multiplierais par dix / Donnez moi un contrat que je puisse vivre mes rêves, donnez moi un simple sourire / Donnez moi la paix / Donnez moi du respect / Donnez moi de l’amour, donnez moi de la gaité

Absent des ondes radios, Kaotik peut néanmoins compter sur de nombreux soutiens pour poursuivre son ascension. « Je suis un artiste indépendant, tout ce que je fais, je le fais tout seul. On a monté une structure et on est financé par les fans qui nous envoient des chèques et par un ami joueur de foot. On est purement et simplement indépendants, ça nous permet de faire ce qu’on veut et de chanter ce qu’on veut. »

Mama

Ho Mama, regarde ce que je suis devenu, j’essaie de réussir, m’instruire, montrer à mon fils que nous pouvons bâtir / Parti de rien je veux me construire un petit empire, faire rêver les enfants malades cloués sur leur lit / Donner le sourire à ceux qui l’ont perdu juste une nuit, un jour, un moment, me vois-tu du haut du paradis ?

La famille, un thème qui revient souvent quand on parle de Kaotik. S’il n’oublie pas son passé, il se concentre aussi sur l’avenir.  » Des fois j’essaie de tout couper, pour pouvoir profiter un maximum de ma famille. En 2001, j’ai sorti une chanson qui s’appelait « Street dream », où je disais que mon rêve était d’avoir mes fans, ma propre maison de disques, mon label, ma marque de vêtement,… Et on y arrive! Mais tout le temps que je passe en studio, en interview, à faire des clips, c’est des moments que je ne passe pas avec ma famille, donc il faut que ce temps là il serve.« 

Identifié rappeur niçois, il n’en oublie pas pour autant Saint-André. « L’année dernière, pour le concert avec NTM, il y avait l’affiche avec mon nom sur le panneau publicitaire à l’entrée de Saint André. J’y suis allé avec mon fils en courant et on s’est fait un selfie, j’étais en larme. Moi je suis un gamin d’NTM et d’IAM. Me trouver en concert avec eux et voir ça sur ma ville, c’était quelque chose. »

kaotik
Actualité

Le dernier EP de Kaotik 747, « Sans arme ni haine ni violence », est disponible sur les plateformes digitales. Les 7 premiers titres, dont « #Projet18 » ou « Dans la brume » sont à découvrir sur Spotify, Deezer, Apple music et également sur la chaîne YouTube de Kaotik.
Concert
: samedi 24 août, Kaotik se produira sur la place Masséna, à l’occasion du festival Crossover.

22 août 2019